Grèce: contrattaque de Syriza face aux schémas catastrophe

zaSyriza le parti de gauche radicale annoncé comme le gagnant des élections législatives qui se tiendront le 25 janvier 2015 a tenu à répondre aux scénarios alarmistes provenant surtout de Berlin qui prédisent la sortie de la Grèce de l’euro en affirmant son attache à la monnaie européenne et à vouloir effectuer les réformes.

«Si vous lisez toutes les déclarations faites contre le Syriza en Grèce et à l’étranger, c’est la Nouvelle-Démocratie qui alimente les tensions et crée un climat pessimiste», a déclaré mercredi le porte-parole du Syriza, Panos Skourletis, à la radio Parapolitika FM en indiquant que cette panique «est utilisée comme argument à la droite pour sa campagne électorale».

Le parti décrit les spéculations

Après les affirmations publiées par l’hebdomadaire allemand Spiegel, c’est au tour du journal populiste Bild qui a relayé mercredi l’information en affirmant sans mentionner la source, que L’Allemagne «se prépare pratiquement» à voir la Grèce sortir de l’euro si la gauche radicale remportait les législatives du 25 janvier.
De nombreuses personnalités politiques d’Europe ont réagi depuis mardi pour refuser une certaine sortie de la Grèce de l’euro. Syriza envoie habituellement aux journalistes une revue de presse des discours de responsables étrangers refusant de prêter oreille aux discours de son parti.

«La manipulation de l’information et les prises de position hostiles contre le Syriza ne proviennent pas de l’étranger mais des cercles de certains intérêts économiques à l’intérieur du pays qui craignent de perdre leurs avantages», a déclaré à l’AFP Yannis Balafas, membre du comité central du Syriza.

Syriza pour le maintien de la Grèce dans l’euro

Répétant que le Syriza est «favorable au maintien du pays dans la zone euro», cet économiste qui a également pris part à l’élaboration du plan du parti, critique «le manque de clarté et la corruption dans certains secteurs de l’économie du pays qui protègent les monopoles et bloquent la concurrence».

Lutte contre les «oligarques»-

Le rôle de certains riches «oligarques dans les secteurs des travaux publics ou des médias privés, proches politiquement au pouvoir» devrait être restreint à la promotion de la compétition, a lancé Georges Stathakis, député du Syriza, dans un interview publiée mercredi au journal britannique des affaires, Financial Times.

Les investisseurs sont davantage apeurés par le fait que la Grèce puisse quitter l’euro avec l’arrivée de Syriza au pouvoir qui a annoncé que les politiques d’austérité qui avaient entrainé l’explosion du chômage depuis 2010 lors du début de la crise en Grèce.